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actualités et insolites au benin

10 septembre 2010

L'énigme tirée du film une journée en enfer

A une fontaine, on dispose de deux bidons : un de 3 litres et un de 5 litres. Comment peut-on obtenir 4 litres d'eau ? Cette célèbre énigme mathématique a été posée dans le film "Une journée en enfer" où John McLane ne peut jamais avoir la paix ! S'il ne résout pas les énigmes posées, une bombe explose dans un lieu public. Avez-vous trouver la solution ?
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10 septembre 2010

Comment bien manger?

Manger, ce n'est pas que se nourrir. C'est aussi un acte social, sensuel, émotif et vital, au sens le plus strict. On mange le plus souvent parce qu'on a faim; parfois aussi pour combler un manque affectif ou pour faire plaisir à ses hôtes...

On voudrait tous « bien manger », ne serait-ce qu'à cause de l'impact, désormais prouvé scientifiquement, de l'alimentation sur la santé. « Vous pouvez améliorer votre santé et votre bien-être en faisant de bons choix alimentaires

Mais que signifie bien manger? Beaucoup de choses différentes, et parfois contradictoires, selon le point de vue où l'on se place, selon notre culture, notre mode de vie, nos croyances, nos valeurs... Pas facile de s'y retrouver, d'autant plus que les théories alimentaires abondent, et sont, elles aussi, souvent contradictoires.

Dans ce post, vous ne trouverez pas de solutions définitives ni de recettes (dans aucun des sens du mot!). Nous tenterons plutôt de situer l'alimentation dans un contexte global, de voir comment la science de la nutrition a évolué depuis une cinquantaine d’années et de présenter les principales recommandations qu’elle propose aujourd’hui. Nous mettrons particulièrement l'accent sur la nutrition comme approche spécifique de santé : « Que ton aliment soit ton médicament », disait Hippocrate.

Manger, c’est vivre

Nous sommes beaucoup plus attachés à nos habitudes alimentaires, bonnes ou mauvaises, que nous ne l’imaginons. Changer ces habitudes peut être un défi de taille! La plupart des immigrants, par exemple, adoptent les vêtements, la langue, les usages de leur pays d’adoption, mais conservent très longtemps leurs traditions culinaires. Il faut de solides raisons pour en changer.

En haut de l’échelle des incitatifs, se trouvent la perte de poids et la résolution d’un problème de santé. Si, en mangeant moins de gras animal ou plus de légumes et de fruits, on contribue à soigner une maladie précise, cela peut constituer une motivation suffisante. Mais, éliminer les aliments vides (junk food) ou préparer des repas mieux équilibrés, pour prévenir une hypothétique maladie ou pour être en meilleure forme, est beaucoup plus difficile.

L’expérience a démontré qu’il vaut mieux modifier ses habitudes alimentaires de façon très progressive en intégrant un ou deux changements à la fois. Ces modifications peuvent concerner aussi bien les aliments eux-mêmes (moins de croustilles, plus de fruits) que notre rapport avec eux (compensation, gourmandise, habitudes) ou notre façon de les manger (mastiquer lentement, s’asseoir pour manger).

Les besoins fondamentaux

L’alimentation est intimement liée à l’image que nous avons de nous-mêmes et à nos valeurs. Certains diront même que notre façon de nous nourrir comporte des dimensions karmiques et énergétiques. En diététique chinoise, par exemple, les aliments sont considérés selon des caractéristiques énergétiques relevant de concepts philosophiques et symboliques, mais également très pragmatiques, basés sur une observation millénaire.

Dans la perspective scientifique dominante en Occident, par contre, l'approche est biochimique et même mathématique : on considère que ce sont les divers composés chimiques contenus dans les aliments qui s'additionnent pour fournir ce dont l'organisme a besoin.

Quoi qu’il en soit, on peut convenir du fait que l'alimentation répond essentiellement à quatre besoins fondamentaux :

  • Fournir les ressources quotidiennes nécessaires pour créer de l'énergie et se maintenir actif (ce qui permet de comparer le rôle des aliments à celui du carburant pour un véhicule).
  • Entretenir la santé de l'organisme, puisque les éléments nutritifs assurent la croissance et le fonctionnement optimal des cellules, des tissus, des organes, etc.
  • Guérir ou aider à guérir diverses maladies.
  • Procurer du plaisir et du bien-être, grâce à certaines qualités des aliments (la saveur, le parfum, la couleur, etc.) et à la sensation de satiété.

La science de la nutrition

La nutrition traite spécifiquement du champ d'étude qui s'applique aux « processus par lesquels les êtres vivants absorbent, métabolisent, utilisent et éliminent les aliments ». Cette science est encore bien jeune et s’attaque à un domaine terriblement complexe.

Il faut se rappeler que l’identification systématique des principaux nutriments et de leurs rôles respectifs n’a commencé qu’au début du XXe siècle. À partir des années 1950, la science de la nutrition s’est intéressée de plus en plus aux maladies chroniques, dégénératives ou de surcharge pondérale (diabète, maladies cardiovasculaires, cancer, obésité, allergies) qui ont des origines génétiques, mais également externes (l'alimentation, le rythme de vie, la pollution, etc.).

Depuis, la notion d'alimentation équilibrée a fait son apparition et les méfaits potentiels de l'alimentation moderne, trop raffinée par les techniques industrielles, ont été mis en évidence. Plus récemment, on a commencé à mieux comprendre le rôle et la synergie des vitamines, des minéraux, des oligo-éléments, des antioxydants (flavonoïdes, caroténoïdes) et des acides aminés.

L'assimilation des aliments

La digestion commence dans la bouche et n'est même pas terminée deux jours plus tard; au cours de ce processus se déroulent d'innombrables transformations chimiques auxquelles collaborent diverses enzymes et plusieurs organes. De plus, de nombreuses caractéristiques personnelles influencent la façon dont notre organisme assimile les nutriments : l'âge, l'état de santé, les allergies ou intolérances alimentaires, la quantité de tissus adipeux, les réserves de nutriments dans l’organisme, le type de travail, l'activité physique, la qualité du sommeil, l'usage du tabac, l'état émotif et nerveux, l'heure à laquelle on prend ses repas, la posture pendant le repas, etc.

Le processus d'assimilation est tellement complexe que, depuis toujours, on a préconisé toutes sortes d’approches censées mieux convenir à notre système digestif : le végétarisme, le choix des aliments en fonction de son groupe sanguin, l'équilibre acido-basique, les combinaisons alimentaires, le crudivorisme, les divers régimes (méthode Montignac, Pritikin, Kousmine...), sans oublier la diététique chinoise, l’alimentation ayurvédique, etc. De plus, les organismes de santé publique de la plupart des pays publient des guides alimentaires officiels qui évoluent sans cesse. Mais, encore aujourd’hui, les spécialistes ne s’entendent pas entre eux et de nouvelles hypothèses alimentaires apparaissent régulièrement.

Enfin, quand il s’agit de combattre des maladies ou des affections particulières, il existe une multitude de recommandations alimentaires et de régimes spécifiques, où les types d'aliments et les portions sont déterminées de façon précise. On en retrouve plusieurs dans nos fiches Diètes sur mesure et Ô régime!.

Il faut bien se rendre à l’évidence, le régime idéal n'existe pas. Bien que les besoins nutritionnels élémentaires soient semblables pour l'ensemble des êtres humains, une alimentation optimale différera pour chaque personne. Compte tenu de la complexité réelle des données en nutrition, il peut donc être utile pour la plupart d'entre nous de consulter périodiquement une personne compétente, capable d'identifier nos besoins et de nous guider dans les meilleurs choix nutritionnels.

Les experts de la nutrition qui ont reçu une formation universitaire et qui font partie d'un ordre professionnel portent le titre réservé de nutritionniste, diététicien ou diététiste (l'appellation varie selon les pays). Toutefois, d'autres intervenants en santé, comme les naturopathes, peuvent également posséder de très bonnes connaissances sur le sujet. Pour établir les besoins nutritionnels d'une personne et identifier les choix alimentaires qui lui conviennent le mieux, on utilise souvent un bilan sanguin (pour le taux de fer, de cholestérol, etc.) ainsi que des questionnaires qui abordent les divers aspects du mode de vie.

Les choix de base

Il peut être avantageux de mieux connaître certains des éléments et des processus associés à la nutrition pour faire des choix plus éclairés. Ainsi, nous pouvons d'abord diviser les aliments en trois grandes catégories de base :

  • Les nutriments. Ce sont toutes les substances alimentaires que l'organisme absorbe et utilise pour son fonctionnement normal. Les aliments deviennent des nutriments sous l'action des sucs digestifs; on les classe généralement en deux groupes : les micronutriments (les vitamines et les minéraux) et les macronutriments (les protéines, les glucides, les lipides et les alcools). Le rôle principal des protéines est d'être le matériau de base qui compose la structure physique du corps, tandis que les glucides et les lipides sont surtout de nature énergétique : le carburant. Pour plus de détails, voir La chimie des nutriments.
  • Les calories vides. Il s’agit des nombreux produits alimentaires qui contiennent peu ou pas de micronutriments parce qu’ils ont été perdus lors du raffinage (friandises salées et sucrées, riz blanc), ou qui possèdent une teneur élevée en graisse saturée ou en sucre raffiné (aliments vides, pâtisseries industrielles).
  • Les antinutriments. On appelle ainsi toute substance qui peut nuire à l'absorption des nutriments ou qui, pour être traitée par l'organisme, requiert plus de nutriments qu'elle n'en fournit. En voici quelques-uns : les additifs alimentaires (les colorants, les sulfites, les nitrates, etc.), les huiles hydrogénées, les pesticides, les molécules toxiques générées par la friture ou la cuisson au barbecue, l'alcool (au-delà d'une certaine quantité), le café et le thé (lorsque pris au moment des repas). Les médicaments, la fumée de cigarette, les émanations de gaz carbonique, etc. agissent aussi comme antinutriments.

Il est clair qu’il vaut mieux privilégier les nutriments… Mais composer ses menus pour obtenir chaque nutriment désiré et dans les proportions souhaitées peut devenir une entreprise fort laborieuse. Heureusement, il est possible de se simplifier la vie, entre autres en respectant quelques principes de base.

Les principes de base

La grande majorité des spécialistes en alimentation, qu'ils soient ou non du milieu officiel, s'entendent sur un certain nombre de principes qui peuvent nous servir de guides. Pour la plupart des gens n'ayant pas de problèmes de santé, apporter quelques correctifs à ses habitudes alimentaires - pour qu'elles correspondent mieux à ces principes - pourra déjà entraîner une amélioration significative.

  • Des repas équilibrés. L'idée est de choisir ses aliments dans les différents groupes alimentaires : les légumes et les fruits (la moitié de l’assiette), les produits céréaliers (le quart de l’assiette), les viandes et les substituts (l’autre quart), auxquels on ajoutera un apport de calcium, en consommant des produits laitiers, par exemple. Ainsi, votre repas contiendra :
    - une bonne dose de glucides : les céréales complètes et variées et les farines entières moulues sur pierre sont préférables;
    - suffisamment de protéines : les protéines provenant des légumineuses (le soya, les lentilles, les fèves, les pois chiches, etc.) et des poissons devraient être privilégiées;
    - peu de lipides : il importe surtout de choisir les BONS lipides, comme ceux qu’on retrouve dans les graines et les noix, et dans les huiles végétales, idéalement pressées à froid (olive et canola, par exemple).
    Un exemple de correctif relativement simple pour atteindre un meilleur équilibre : l'alimentation occidentale étant généralement déficiente en légumes et en fruits, on peut prendre l'habitude systématique de doubler la portion d'un des légumes servis le midi et le soir ou de manger un fruit une heure avant le repas du soir.
  • Une alimentation variée. Pour atteindre l'éventail nécessaire de nutriments, il faut non seulement consommer chaque jour des aliments de chaque groupe alimentaire, mais plusieurs aliments dans chaque groupe. La plupart des gens pourraient, par exemple, mieux exploiter les possibilités du groupe « produits céréaliers » qui, outre le pain de blé, le riz et les pâtes, comprend aussi les craquelins de seigle, la farine de kamut, les pâtés au millet ou à l’orge, la semoule de maïs, le gruau d'avoine, les céréales de quinoa et bien plus encore. Juste le fait de passer du riz blanc au riz complet (ou moitié-moitié) constitue une amélioration.
  • Des aliments frais et de bonne qualité. Ce qui veut d'abord dire d'éviter les aliments « dénaturés » tels que les friandises salées et sucrées, les produits de boulangerie industrielle et plusieurs mets préparés congelés. On pourra également, dans la mesure du possible, choisir des légumes fraîchement cueillis et biologiques (les légumes congelés étant préférables à ceux qui ont séjourné trop longtemps au frigo), ainsi que des viandes biologiques.
  • En quantité raisonnable. L'excès de poids est statistiquement et indéniablement lié à une foule de maladies et à une réduction de l'espérance de vie. Par ailleurs, des recherches préliminaires sur les animaux démontrent qu'une diète légèrement sous-calorique (mais sans déficience en nutriments) maintenue à long terme pourrait aider à prévenir certains cancers et à augmenter la longévité. Un exemple d'ajustement : réduire systématiquement, du quart ou du tiers, les portions d'aliments élevés en calories (les pâtes alimentaires et le riz, par exemple) et les remplacer par un aliment nutritif et faible en calories, comme un légume.
  • Une alimentation savoureuse. C'est la saveur qui, en premier lieu, détermine nos choix alimentaires, et les témoignages sont unanimes : si tant de gens abandonnent le programme alimentaire qui leur est pourtant idéal, c'est qu'il ne leur procure pas de plaisir. Or la teneur élevée en sel, en sucres et en gras des aliments transformés semble être de plus en plus appréciée et serait même, chez les jeunes, en train de devenir la norme. Pour contrebalancer l'attirance de ces mets « sur-savorisés », il faut s'offrir les aliments sains que l'on apprécie particulièrement et les apprêter de manière savoureuse - à l'aide, notamment, de fines herbes dont plusieurs sont une bonne source d'éléments nutritifs...

Et les suppléments?

En principe, le milieu médical n'endosse pas les suppléments alimentaires et affirme qu'une « alimentation équilibrée » devrait fournir tous les nutriments nécessaires au maintien de la santé. En pratique, cela est nettement moins évident...

Convenons qu'il est souvent compliqué de se procurer tous les nutriments requis : parce que certains groupes d'aliments ne font pas partie de nos habitudes alimentaires, pour des raisons économiques ou familiales, à cause de préjugés culturels ou de difficultés d'approvisionnement. Par ailleurs, nous pouvons avoir un besoin plus élevé de certains nutriments, à cause de notre mode de vie, de l'intensité de nos activités physiques, d'un problème de santé ou de facteurs « antinutrionnels » comme le stress - et il serait inimaginable, par exemple, de consommer huit pamplemousses ou 20 gousses d'ail par jour.

Dans plusieurs cas, il peut donc s'avérer pratique de recourir aux suppléments alimentaires pour compléter ce qu'on n'arrive pas à obtenir par la nourriture ou pour obtenir une dose de nutriment plus grande que la dose normalement requise.

10 septembre 2010

Roumanie : les sorcières et les voyantes pourraient payer des taxes

Un projet de loi visant à taxer les sorciers et les diseurs de bonne aventure a été rejeté par le Sénat.

Les politiciens, qui ont rédigé le projet de loi visant à taxer sorciers et médiums, ont trouvé une raison à son rejet par le Sénat. En effet ils pensent que les législateurs n'ont pas voulu donner leur aval de peur d'être la cible de malédictions ou du mauvais oeil.

Alin Popoviciu et Cristi Dugulescu, membres du Parti Démocrate Libéral, voulaient notamment que les sorciers et les diseurs de bonne aventure produisent des reçus à leurs clients et qu'ils soient tenus responsables des mauvaises prédictions. Une célèbre sorcière roumaine, Maria Campina, a défendu qu'il serait difficile de taxer les milliers de pratiquants d'art occulte étant donné les sommes aléatoires qu'ils recevaient pour leurs services. La situation n'est pas claire quant à savoir si le projet de loi sera révisé ou non.

10 septembre 2010

Les jeunes se désintéressent du don bénévole

La pénurie de sang dans les hôpitaux est toujours d’actualité au Bénin. De nombreux malades continuent de perdre leur vie par manque de sang sous le regard impuissant des soignants. Cette situation qui perdure s’explique surtout par le désintérêt observé de plus en plus au niveau des jeunes. Pourtant, ils représentent la cible la mieux indiquée pour le don bénévole de ce liquide précieux.

« Les conditions de prélèvement de sang ne me rassurent pas…» confie un jeune homme, la vingtaine, qui a requis l’anonymat. « J’ai un groupe sanguin qui est recherché et je ne m’amuse pas avec en donnant gratuitement mon sang…», renchérit un autre. Voilà des propos de jeunes qui montrent leur désintérêt à donner leur sang gratuitement. Face à ce constat, le Dr François Ahlonsou, chef service national de transfusion sanguine explique: « Les jeunes de 18 à 25 ans sont de moins en moins nombreux à être donneurs de sang bénévole. Le bénévolat est à rude épreuve. Au moment où, avec l’application des directives de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) dans certains pays du monde depuis 2008, plus de 50% de leurs donneurs sont des jeunes de 18 à 25 ans, alors que le Bénin est entre 35% et 38%. Or c’est sur cette couche juvénile que nous devons prélever le maximum de sang et les fidéliser le plus longtemps possible pour être sûrs d’avoir de sang de qualité ». Pour le chef de ce service, les jeunes préfèrent la séro-ignorance mais ceci est peut-être dû au fait qu’il n’y a pas de possibilité pour le dépistage systématique. La journée mondiale du don de sang 2010 qui a pour thème «le monde a besoin de sang neuf » et dont le lancement officiel a eu lieu à Parakou a été une occasion pour les responsables du service de transfusion sanguine de sensibiliser les jeunes du Bénin à ce sujet. Il s’agit en majorité des jeunes élèves et étudiants âgés de 18 à 25 ans. Mais cette sensibilisation ne donne pas encore les résultats escomptés.

   La pénurie toujours présente!

   Nous sommes à la banque de sang du Cnhu-Hkm. Une jeune dame, assise sur un banc, les deux mains sur la tête, pleure à chaude larme. On vient de lui annoncer qu’il n’y a pas de sang pour sauver son enfant de groupe sanguin O. Elle doit se rendre à l’hôpital de la mère et de l’enfant-lagune (Homel) pour en acheter. Dame X dont l’enfant bénéficie d’une prise en charge par le service social du Cnhu ne dispose malheureusement pas d’argent pour l’achat d’une poche de sang. Il lui faut deux mille francs Cfa pour s’en procurer. « Nous assistons tous les jours à cette scène-là. Que Dieu nous épargne une maladie nécessitant la transfusion sanguine » lâche, d’un air désabusé, une technicienne qui s’apprête à rentrer chez elle. Peu après, entre un homme. Il se dirige vers le guichet, tend son bon de commande à l’agent qui est au poste. Celle-ci jette un regard furtif sur le bon et répond : « allez à l’Homel ». Sans un mot, l’homme, le visage tendu, retourne. Ces cas, parmi tant d’autres, sont courants dans les hôpitaux du Bénin et témoignent de la rareté de sang. La demande demeure toujours plus forte que l’offre. Les collectes effectuées de façon occasionnelle et à postes fixes ne suffisent pas pour couvrir les besoins au plan national. La situation est quasiment la même lors des grandes occasions comme celle du grand concert du musicien Ekon, organisé par Ernest Adjovi, l’initiateur de Kora Awards. A ce concert inédit, 356 poches de sang sont collectées contre les 2000 attendues, par l’ensemble des équipes du service de transfusion des départements du Mono, de l’Atlantique et de l’Ouémé. Par ailleurs, la célébration du cinquantenaire cinquantenaire a été également une occasion pour l’équipe du service de transfusion sanguine de faire une semaine à l’avance des prélèvements et ensuite le dépistage gratuit grâce aux laboratoires mobiles du programme national de lutte contre le sida. En trois jours en effet, l’équipe a parcouru la foire du cinquantenaire et les lieux de manifestations culturelles pour dépister plus de 1268 personnes avec l’aide de Cipec / Ouémé/ plateau, et du programme d’appui à la lutte contre le sida financé par la banque africaine de développement (Pas/Bad). « La transfusion sanguine coûte énormément cher à l’Etat. Il faut des bus de collecte de sang dans chaque département et une campagne systématique et tonitruante de don de sang tous les jours » conseille le Dr Ahlonsou. Néanmoins, rassure le docteur «nous n’avons pas de problème de poches à sang. Mais nous sommes actuellement en pré-rupture et avons fait appel à tous les chefs services départementaux pour qu’ils puissent s’approvisionner sur fond propre s’ils en ont les moyens encore. » Pour l’heure, ce sont les réserves stratégiques pour les cas de catastrophe qui sont répartis pour tenir le mois d’août dans l’espoir qu’en septembre la livraison des commandes soit faite.

    Les besoins réels en poches de sang

   « A Cotonou, précisément à la banque de sang du Cnhu, nous avons besoin au quotidien de 30 poches au moins ; de fournir également à la banque départementale qu’est l’homel et qui dessert les autres banques de sang de l’Atlantique / Littoral au moins 80 poches. Donc au minium 110 poches à consommer tous les jours. Mais difficilement nous nous retrouvons avec 60 poches à distribuer et 70 à titre exceptionnel » explique le Dr François Ahlonsou. Il poursuit : «Si nous nous retrouvons vendredi et qu’on donne 80 poches à l’homel pour desservir les départements puis 20 à la banque de sang de Cnhu, nous arriverons à satisfaire la demande vendredi soir, parfois samedi toute la journée. Mais le dimanche après-midi nous nous retrouvons en pénurie de sang dans tout le Bénin ». A l’en croire, il faut au minimum 100 poches par jour à consommer au niveau de l’Atlantique et du Littoral. S’il faut inclure les autres banques de sang qui sont périphériques, le nombre de poches minimum passe à 150 tous les jours. « La transfusion sanguine est une urgence. Elle doit faire partie des priorités au niveau du ministère de la Santé. Avec 50 poches prélevées en poste fixe et 100 poches à l’équipe mobile, on couvrirait les besoins » conseille-t-il. Par rapport au groupage, le groupe le plus demandé ou le plus connu chez les Béninois selon la classification est le groupe O. Il est à près de 52%. Vient ensuite le groupe B (24 à 25%) et le groupe A (23%.). « Ce sont des groupes rares. Pire si le patient est AB - c’est encore grave » informe François Ahlonsou pour qui, les rhésus positif sont autour de 92% au sein de la population et les rhésus négatif sont de 8%. Les rhésus négatifs sont périssables un mois après le prélèvement. Il souligne toutefois qu’il est important de connaître son groupe sanguin. Cela permet de prévenir beaucoup des situations de santé.

Source éleonore DJEGUI ,le matinal

10 septembre 2010

Les sept clés du bonheur

Ce post n'a pas pour but de vous rendre heureux en lisant ces quelques lignes,un peu comme si le secret du bonheur était une formule magique qu'il suffisait de lire.son objectif est de vous faire comprendre qu'etre heureux dans la vie n'est pas le fruit du hasard,mais d'une prise de confiance sur la maniere dont vous fonctionnez et dont les choses fonctionnent.Cela vous conduira a un niveau de conscience plus grand et a savoir mieux réagir face aux difficultés ,face aux défits de la vie

Les sept clés du bonheur vous seront utiles dans tous les domaines de votre vie. Ce sont elles qui régissent tous les aspects de votre existence,et qui que vous soyez,vous pourrez tirer d'importants bénéfices de cette lecture et de sa mise en application

                                                            Clé no1

AYEZ UN BUT DANS LA VIE

Voilà la premiere clé du bonheur, étudiez-là chaque lundi, répétez-là et mettez là en pratique jusqu'a ce qu'elle devienne une habitude,jusqu'a ce qu'elle devienne une bouvelle maniere de penser

La seconde clé paraitra dans mon post de demain

bonne lecture

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10 septembre 2010

La mendicité, un phénomène religieux ou culturel... la pauvreté sur le banc des accusés

La mendicité est de plus en plus présente dans notre société. Les mendiants se rencontrent partout à Cotonou. Dans les rues, aux carrefours, dans les lieux publics et surtout devant les édifices religieux. Elle prend une allure inquiétante. Alors interrogation : est-ce un phénomène culturel ou religieux ?

Dans la plupart des lieux publics ou sur les grandes artères de notre capitale économique, les mendiants sont perceptibles. Que ce soit aux carrefours ou aux feux tricolores ou parfois devant les restaurants, ils vous abordent sans scrupule. En effet, la mendicité s'impose à certains comme une fatalité, une pratique de désespéré, tandis que pour d'autres, elle est commerciale, religieuse ou culturelle. Les mendiants sont de tous les âges et de tous les sexes. De nos jours, le nombre de ces reclus sociaux est alarmant dans les grandes agglomérations béninoises. Parmi eux, on dénombre des handicapés physiques dont la situation est plus pathétique. Nombreux sont ceux qui expliquent cette pratique par leur condition de vie précaire due à leur incapacité à exercer un métier. Ainsi, pour une question de survie, ils sont les premiers à s'adonner à cette pratique déshonorante et ce, contre leur gré. Une victime de cette situation raconte : " J'ai perdu l'usage de mes jambes. Je suis dans l'incapacité de travailler pour pouvoir avoir de quoi me nourrir, je suis contraint à mendier. Je n'ai pas d'autre choix ". La pauvreté est en grande partie à l'origine de ce comportement. Le cas de dame Monique, mère de jumeaux est éloquent. " Une semaine après l'accouchement de mes jumeaux, mon mari a fait un accident où il a perdu l'usage d'une jambe. Toute son économie est partie dans les soins. Aujourd'hui, il ne travaille pas. Et il n'a plus rien, pour s'occuper des enfants, je suis obligée de mendier ". La plupart des mendiantes que nous avons rencontrées sont en effet, de véritables cas sociaux. En revanche, certains font de la mendicité un commerce. Habitées par l'esprit de gain facile, certaines personnes se font passer pour des mendiants.

Source :la fraternité

8 septembre 2010

Un regard sur l'Enfance maltraitée

Le Bénin bénéficie de l'un des rares régimes démocratiques de l'Afrique et est parvenu à une relative stabilité économique. C'est pourtant également un pays où la mortalité infantile, la mortalité maternelle et le taux d'analphabétisme des femmes sont élevés. La pauvreté, l'analphabétisme et les problèmes de santé sont au nombre des obstacles qui nuisent à la réalisation des droits de l'enfant. (UNICEF) En raison de la pauvreté, les enfants sont souvent victimes de l'exploitation par le travail, de la traite et de la violence sexuelle. En milieu urbain, les filles « vidomegon » (les victimes des trafiquants d'enfants) et les « talibés » (les enfants qui mendient) sont tout particulièrement vulnérables face à l'exploitation sexuelle et à l'infection au VIH/SIDA.

L'ENFANT EST UNE FORCE DE TRAVAIL QUI PERMET D'ACCROÎTRE LA PRODUCTION...

Sur le plan économique, l’enfant est non seulement une force de travail qui permet d’accroître la production, mais également une assurance vieillesse. Avoir une nombreuse descendance était donc un signe de richesse puisque ceci permettait aux familles de disposer d’une importante main d’œuvre pour accroître la production. Aussi des noms tels que Vignon (l’Enfant est une bonne chose), Vidécon (l’enfant y veille), Vidolé (l’enfant est bénéfique), Viwotinlé (l’enfant est un arbre que l’on doit planter), Vigounmidé (l’enfant est la raison de notre présence), sont-ils donnés aux enfants. Au Bénin, 38,8% d’enfants sont strictement exclus (n’ont jamais mis pied à l’école) du système scolaire. Parmi ceux-ci, les 72,5% sont occupés dans le secteur informel, 20,3% sont inactifs et 6,6% effectuent de travaux ménagers Ainsi le bouleversement des structures sociales et l’incapacité des parents à subvenir aux besoins des enfants les conduit à les livrer à la rue, au trafic la délinquance juvénile, à la vente, au travail précoce, à la prostitution et au mariage forcé. Cette situation explique les violations, exclusions et exploitations dont sont victimes les enfants. Ce faisant, des enfants, même très jeunes, sont souvent envoyés par leur parents ou un tiers dans un autre ménage dans le but de répondre à un besoin des adultes du ménage d’accueil ou pour satisfaire des besoins propres à l’enfant déplacé en matière de scolarisation ou d’apprentissage. D’après cette étude, des 99 000 enfants travailleurs migrants béninois âgés de 6-16 ans, la moitié réside dans le pays et l’autre moitié à l’étranger. Les causes culturelles de la violence domestique contre les enfants faible niveau de connaissance du développement de l’enfant par les femmes, valeurs donnant aux adultes le droit de «propriété» sur les enfants, concept de la famille comme sphère privée sous contrôle masculin, acceptabilité de la violence comme moyen de résolution des conflits. Le trafic d'enfants.


Les Vidomégons Sorcellerie et infanticide.


Trafic d'enfants Le trafic d'enfants reste une triste réalité au Bénin. Chaque année, ce sont des milliers de garçons et de filles, parfois âgés d'à peine 6 ou 7 ans, qui sont vendus par leurs parents. Depuis plus de 10 ans, le trafic d' enfants est un phénomène sensible qui préoccupe la communauté internationale. Ce sont des garçons et des filles qui peinent dans les mines et exploitations agricoles, vendus comme des savonnettes à des fins de prostitution, astreints au travail, exposés à des substances et des conditions de travail dangereuses ou subissent d’autres formes d’exploitation. Bien souvent, dans la culture traditionnelle, les enfants sont considérés comme des propriétés de la famille qu'on peut vendre et pas comme des sujets de droit. La commune de Zakpota est réputée pour être l'épicentre du trafic des enfants au Bénin. Plus de 70 % des centaines d'enfants interceptés et rapatriés au Bénin ces dernières années en sont originaires. Mais leur réinsertion se fait difficilement d'autant que la pauvreté reste endémique dans cette zone où la terre a été appauvrie par la culture intensive du coton, dont le cours en baisse ne permet plus aux familles de survivre. Les finalités du trafic d'enfants sont multiples. Des trafics d'autant plus faciles à mettre en place que la plupart des enfants des zones rurales les plus déshéritées n'ont pas d'état civil. "Des gens vendent leur état civil pour 5000 francs CFA (8 euros)", explique Claire Ayemona, ex-ministre de la famille, de la protection sociale et de la solidarité, qui dirige l'ONG Regard d'amour. Le trafic d' enfants, vers les lieux du travail le plus ingrat de la sous-région, mines, plantations ou domesticité, au Nigéria, au Mali ou en Côte d'Ivoire, va croissant au Bénin ces dernières années, encouragé par la pauvreté massive de ce petit pays d'Afrique de l'ouest où aucune loi spécifique n'est prévue pour punir les trafiquants. Dans certains cas, des enfants sont enlevés et vendus par des trafiquants pour la pratique des enfants momifiés: des enfants sacrifiés par des gens qui croient que leur meurtre rituel peut permettre la multiplication de l'argent. Des tantes africaines vivant dans des pays "riches" abusent Ces réseaux de prostitution infantile ne sont malheureusement pas des cas isolés. Les autorités béninoises luttent contre le trafic d'enfants, mais la réinsertion des anciens enfants-esclaves, dont certains perpétuent le trafic, pose souvent problème. Les services sociaux ont créé un système de veille avec quatre comités de lutte contre le trafic des enfants par village. "Avant de réinsérer, il faut réduire la pauvreté dans ces villages. Tant que des parents n'auront pas les moyens pour nourrir leurs enfants, des trafics seront malheureusement organisés." Certaines personnes ont déjà mis en place un système de micro-crédits pour aider les familles dans la création de projets générateurs de revenus. Les Vidomégons En language Fon, "Vidomégon" veut dire enfant placé. A l'origine, le terme "vidomégon" (du Fongbé, une des nombreuses langues du Bénin) qui signifie littéralement "enfant placé auprès de quelqu'un", représentait une chance d'évolution sociale. L'enfant était placé dans une famille plus aisée et considéré comme un enfant de celle-ci. Il pouvait donc bénéficier d'un enseignement, d'une scolarité, ou encore d'un apprentissage artisanal comme les autres enfants. En contrepartie, il participait aux différentes tâches domestiques. Placer un enfant dans une famille d'accueil rentrait dans une pratique culturelle ancienne conforme aux principes de la solidarité. Les parents voulaient garantir à leurs enfants un meilleur avenir. Ce système a fonctionné pendant plusieurs années et a contribué à la promotion de nombreux enfants. Aucune rétribution n’était alors perçue par les parents de l’enfant placé. Avec la colonisation et le développement de pôles urbains, les parents ont commencé à chercher à envoyer leurs enfants auprès de personnes de leur famille dans ces villes. Le placement permettait en effet à un enfant de poursuivre ses études ou un apprentissage. Ces enfants, venant surtout de zones rurales, voyaient s'ouvrir à eux un avenir meilleur avec une scolarité assurée et une perspective de développement à caractère social. Pendant les années 80 et 90, le niveau de vie des béninois a diminué. En ville, un seul salaire ne suffisait pas à entretenir une famille entière. Les familles citadines restent toutefois si sollicitées par leurs familiers ruraux qui vivent une situation de plus en plus difficile et qui veulent avoir moins de personnes à alimenter, qu’elles décident quand même d’accueillir les jeunes. Ces familles n’ont plus les moyens de bien s’occuper de ces enfants et préfèrent les envoyer travailler comme vendeurs ambulants, maçons, mécaniciens, prostituées, etc, afin qu’ils ramènent de l’argent. Avec l'évolution de la société, le placement des enfants n'obéit plus aux mêmes règles. L'enfant est désormais un objet d'exploitation, une bête de somme, taillable et corvéable à merci, même lorsqu'il vient d'une famille parente ou alliée. " Vidomégon rime aujourd'hui avec maltraitance ". "Il n'est pas rare de rencontrer des vidomégons battus ou maltraités, portant sur le corps les marques des coups reçus. À l’origine, le travail précoce des enfants était la manière la plus appropriée pour les parents de faire connaître à leurs enfants le travail qu’ils exerçaient. De nos jours, des parents qui ne peuvent pas garantir les besoins de leurs enfants, préfèrent les placer en échange d’argent (même pour 10.000 ou 20.000 francs CFA) ou d’un simple électrodomestique tel qu’une télévision ou une machine à laver. Les filles sont plus utilisées comme domestiques ou petites commerçantes, les garçons comme travailleurs agricoles, maçons, porteurs etc. Dans certains cas encore, ces enfants placés reçoivent toute l'attention de leur famille tutrice. Ces placements gardent l'esprit de la tradition et de la solidarité. Une statistique a permis de calculer qu’au Bénin il y a environ 100.000 vidomégons dont 92% ont moins de 14 ans et 85% sont des filles qui ont des journées bien remplies : cuisine, vaisselle, lessive, marché. Elles veillent à la quiétude et à la sécurité des « enfants de bonne famille », parfois plus âgés qu’elles. Ces petites filles mal nourries, privées d’école, et sans instruction, logent dans des dépendances insalubres, se contentent de restes parce que leur famille d’accueil ne leur offre rien de plus et elles ne reçoivent que très peu d’argent que récupèrent les parents généralement. Certaines filles sont placées par leurs parents, en attendant d’être suffisamment mûres pour pouvoir être cédées en mariage. Celles qui tentent de fuir sont soumises à un châtiment terrible : bastonnades, supplices divers, dont le plus prisé consiste à introduire du piment dans le sexe de la petite fille. Quelques unes portent même des marques de fer à repasser sur la tempe ou sur les seins, des griffures sur le visage ou sur le corps. Selon l’UNICEF, 65% des ménages enregistrés dans les villes de Cotonou et de Porto-Novo ont un vidomégon. Des ONG et des associations essayent de réinsérer les vidomégons dans leur famille mais ce n’est pas toujours possible car c’est une déshonneur pour les parents . Ceux qui ne sont pas acceptés sont placés dans un centre de religieuses et mis en apprentissage. Le centre des sœurs Salésiennes au Bénin fait partie de ces centres et apprend aux jeunes filles des notions basiques de cuisine africaine et de couture, une formation en hygiène et en alphabétisation et même une formation professionnelle afin de les préparer à un avenir meilleur. Sorcellerie et infanticide. Le diocèse de Wénou, comme d’autres du Nord, est fortement influencé par l’islam et encore plus par le poids de la tradition ancestrale. Une tradition porteuse de valeurs mais qui considère toujours une catégorie d’enfants comme “sorciers”. Chez les Baatonous, les Bokos et les Peuls, les nourrissons dont la naissance ou le développement n’obéit pas à certaines « normes tribales » sont maudits et doivent, par conséquent, être sacrifiés. Il en faut peu pour que l’enfant soit condamné à mort. Est considéré comme sorcier : -un enfant dont la mère meurt en couche -un nouveau né qui se présente par le siège ou par les pieds lors de la naissance -un nourrisson qui se présente par la tête, le visage fâce au sol -un enfant qui met ses premières dents sur la mâchoire supérieure ou qui ne fait pas ses dents avant l’âge de huit mois. Avec des parents compatissants, l’enfant sera simplement abandonné dans la brousse, où il finira par mourir ou par être trouvé et sauvé par une âme charitable. Mais généralement ces critères condamnent automatiquement l’enfant à mort. Il existent d’autres enfants qui subissent le même sort. Il s’agit d’enfants dits “anormaux”. Sont considérés anormaux : -les enfants nés prématurément (surtout autour de 7 à 8 mois) -ceux qui ne crient pas à la naissance. Pour se défaire de ce mauvais sort, on fait appel au "Réparateur". Dès que l’enfant naît de manière anormale ou jugé “sorcier”, le chef de la collectivité va chercher le bourreau ou le « réparateur » qui, une fois sur le lieu, emporte le bébé vers une destination d’où on ne le reverra plus jamais revenir. Celui-ci attache une corde autour des chevilles de l'enfant et tourne plusieurs fois autour d'un arbre avant de fracasser le crâne du nourrisson inoffensif contre le tronc de l'arbre. Le réparateur peut également noyer l'enfant, l'égorger ou l'empoisonner afin d'exorciser le mal que celui-ci apporte sur la Terre. Le professeur Albert Tinglé Azalou, sociologue et anthropologue à l’Université Nationale du Bénin affirme que "l’infanticide rituel est pratiqué dans un souci de préservation de la paix et de la quiétude fondée sur la superstition". Les enfants qui, par miracle ou par chance, sont sauvés et qui continuent de vivre dans leur milieu social sont à jamais traumatisés et marqués d’un sentiment paradoxal de culpabilité. Leur intégration est difficile. Ils sont toujours poursuivis et une menace de mort pèse continuellement sur eux lorsqu’un malheur survient dans leur famille. Ces enfants doivent même faire face à l’ attitude hostile de leurs camarades de classe. Ils sont souvent la cible de quolibets tels que "Sorcier, tu ne peux pas me manger !" Ceux qui ne restent pas dans la maison familiale ni dans le village sont confiés à une famille réputée pour accueillir ces enfants. Ces familles adoptent ces enfants non pas par mesure humanitaire mais pour plus tard servir d’échange avec les éleveurs Peuls contre un bœuf ou faire d’eux des esclaves de la maison. Leur logement ressemble aux étables des bœufs et des moutons, ils doivent se nourrir de la mendicité. Certains de ces enfants deviennent des vidomégons ». La sorcellerie intervient aussi pour beaucoup dans la pratique de tous les trafics mais essentiellement dans le domaine de la prostitution. Maraboutées avant leur départ pour d'autres pays (Europe surtout) les filles destinées aux réseaux de la prostitution ne dénonceront pas leurs proxénètes par peur de représailles sur la famille restée au pays.

8 septembre 2010

Comment bien se nourrir aujourd'hui?

Comment bien se nourrir semble devenir compliquer au jour d'aujourd'hui. Nos ancêtres mangeaient de façon bien plus saine que nous ne le faisons de nos jours. Ils ont vécu en très bonne santé et longtemps. Plus que jamais et malgré l’abondance dans laquelle nous vivons, on se retrouve toujours en face de gens mal nourris autant quantitativement que qualitativement.

Nous prenons trop facilement de mauvaises habitudes alimentaires avec des comportements inadéquats qui altèrent notre santé.

                          Respectez l’habitude des 3 repas quotidiens

Comment bien se nourrir n’est pourtant pas compliqué si l’on s’applique à respecter la prise des 3 principaux repas quotidiens. Votre corps a besoin d’énergie tout au long de la journée, et manger ne signifie pas uniquement se nourrir, c'est aussi aussi participer à un acte social et convivial. Il faut donc prendre l'habitude de ne pas sauter de repas.

Les recherches ont affirmé que les personnes qui sautent le petit déjeuner sont généralement mal nourries, sensibles à la fatigue et aux dépressions nerveuses et sont généralement plus gros que ceux qui le prendre régulièrement.

Et si toutefois vous n’avez pas faim le matin, prenez le une ou deux heures plus tard. Vous remarquerez aisément que vous vous sentez mieux.

La prise des autres repas aux moments opportuns, judicieusement répartis tout au long de la journée, permet de prévenir la fatigue et de maintenir l’apport équilibré d'énergie dont a besoin votre corps pour rester en forme.

Un repas consistant pour le déjeuner, et un léger repas pour le dîner ou 4-6 petits repas tout au long de la journée, c'est selon chacun et cela permet aux aliments consommés d'être bien absorbés et de bien doser l’approvisionnement des cellules de votre corps en calories nécessaires. Cela permet d’éviter la fatigue et ne pas donner une chance à l’énergie supplémentaire mal digérée dans votre corps de se transformer en surplus de graisse et gain de poids.

                                      Variez vos aliments et vos plats

Comment bien se nourrir si vous ne ne variez ni vos aliments ni vos plats? Un repas est généralement un moment social de détente, de bonne humeur et un moment pour renouer les relations affectives avec vos proches.

Laissez vous exceller dans la préparation, la présentation et la bonne organisation de vos repas. 3 plats traditionnels (entrée, plat, dessert) ou bien plat unique, c'est comme vous préférez, faites seulement attention de ne pas sortir de table avec le ventre trop plein.

Comment bien se nourrir reste toujours un art culinaire, soit par la variété et la diversité des aliments, soit aussi par le bon choix et les délicieuses combinaisons de leurs constituants. C’est aussi une symphonie de variétés, de formes et de couleurs alimentaires tous bénéfiques pour la santé.

Faites alors appel à votre bon sens pour choisir les meilleurs aliments frais biologiques et voyagez dans ce grand choix que vous offre la nature! Variez vos recettes pour combiner adroitement les apports en sels minéraux, calcium, glucides ou lipides, etc. Bref, un équilibre alimentaire qui répond merveilleusement aux demandes de votre corps pour vous maintenir en bonne santé.

                                Appliquez vous à bien manger, juste à votre faim

Hippocrate exagérait pas en disant: « Que ton aliment soit ton médicament ». Il répond sagement à la question de comment bien se nourrir. Que l’on veuille ou pas, notre alimentation, et nos habitudes alimentaires dépendent intimement de notre personnalité, nos traditions et nos acquis socioculturels.

Ces habitudes traditionnelles alimentaires sont le fruit d’un héritage nutritionnel judicieusement établi par nos ancêtres, minutieusement amélioré et nous est précieusement transmis à travers les générations.

Le processus de bien se nourrir commence déjà par l’acquisition de vos denrées alimentaires chez l’épicier, dans les magasins alimentaires ou sur le marché pour passer ensuite en cuisine et devenir les différents plats savoureux et variés.

Savoir bien manger est l’épisode suivant du savoir bien se nourrir et qui se passe à table. Et comme toute autre tâche vitale, il est impératif de prodiguer du soin et de l’attention à l’opération "manger". Manger avec soin et en pleine conscience, tout en négligeant les autres contraintes de la vie et bien mastiquer vos aliments pour les aider à bien être digérées.

Bien se nourrir n’a jamais été remplir un estomac vide, mais plutôt savourer et jouir de vos repas, ainsi que manger à votre faim, sans excès ni extravagance. Les excès de nourriture sont indéniablement mal digérés par l’organisme et se transforment en résidus de graisse et excès de poids qui sont statistiquement à l’origine de toute une liste de maladies.

Comment bien se nourrir reste toujours un savoir-faire ou il faut s’appliquer, un art culinaire qu’il faut savourer et un mode de vie social qu’il faut planifier pour maintenir votre bonne santé et jouir de vivre plus longtemps... et mieux

7 septembre 2010

photo du jour

aie ca fait très mal....................................

insolite1

7 septembre 2010

A propos du fon – peuple et langage

Le fon, c’est le nom de la langue parlée par le groupe ethnique Fon. On dit aussi « fongbe » (gbe signifie « langue »). Les Fons habitent le sud du Bénin. Encore actuellement, un roi vit dans la capitale du royaume fon, Abomey. Le roi n’a qu’un pouvoir religieux et cérémoniel mais aucun pouvoir politique officiel puisque le Bénin est une démocratie de type occidental. La capitale politique est Porto Novo mais Cotonou est la capitale de fait, en raison de son importance économique. Le Royaume fon est aussi appelé Dahomey (ou Danhome) et on a beaucoup écrit sur le rôle important qu’il a joué dans le commerce des esclaves avec les Européens aux 17e et 18e siècles.

 

Si vous consultez des ouvrages à propos du Bénin, vous verrez que le Royaume du Bénin correspond à la région sud-est de l’actuel Nigeria et non aux frontières actuelles du Bénin. Le Royaume du Bénin est célèbre pour ses sculptures en bronze et de nombreux livres ont été écrits sur le sujet. Quand les Français ont libéré leurs colonies d’Afrique de l’Ouest en 1960, la République du Dahomey a vu le jour. Le nom Dahomey a été donné à tout le pays alors que le royaume ne comprenait pas la moitié nord. Au début des années 70, le Dahomey est devenu le Bénin justement parce que le nom « Dahomey » n’était représentatif que de l’un des nombreux royaumes à l’intérieur des frontières et que le nom « Bénin » était plus neutre et ne faisait référence à aucune ethnie en particulier. Le changement de nom devait améliorer les relations, parfois tendues, entre le nord et le sud du pays. Le choix du nom « Bénin » vient de la Baie du Bénin (sur l’océan Atlantique) où Lagos et Cotonou sont situées. Le nom de la Baie du Bénin lui-même vient probablement du Royaume du Bénin au Nigeria.

Au Bénin (pays à peu près de la taille de l’état de Pennsylvanie), on parle 50 langages locaux traditionnels et le fon est l’un d’eux. Le fon est la langue dominante dans le sud du Bénin mais n’est pas parlé ailleurs dans le pays. Et même dans le sud, le long des frontières nigériane et togolaise, on ne le parle pas non plus. Le français est la langue officielle et le dénominateur commun. Sans le français, les Béninois des différentes régions ne pourraient pas communiquer parce que les dialectes qu’ils parlent sont très différents. 50 langages regroupés en un si petit pays signifie qu’un villageois peut ne pas comprendre un autre villageois habitant à 30 km, à moins qu’ils ne parlent français tous les deux !

 

Historiquement, les Béninois n’ont pas de tradition d’écriture et de lecture. Ce sont les colonisateurs européens qui l’ont apportée. Le Bénin est francophone parce que, au temps des colonies, les Français ont instauré le système scolaire toujours en place aujourd’hui. Il est dommage que nombre d’écoles n’enseignent que le français, et pas les langues locales. Le résultat est que, souvent, un Béninois ayant suivi une scolarité jusqu’au lycée ne sait pas lire ou écrire sa propre langue maternelle ! La langue maternelle de chacun est sa langue locale, le français étant seulement enseigné à l’école. Généralement ceux qui parlent le français correctement sont ceux qui sont allés au lycée mais beaucoup n’ont pas eu cette chance. Parfois les gens qui ont réussi et qui ont bénéficié d’une bonne éducation, préfèrent parler le français plutôt que leur langue maternelle. Bien parler le français est perçu comme un signe de réussite sociale. Par opposition, les gens qui ne sont jamais allés à l’école et qui vivent dans les zones rurales, ne parlent guère que quelques mots de français.

 

 

Le fon, tout comme bien d’autres langues locales, a été transcrit par les Européens dans leur propre alphabet et les écoliers béninois ont donc fait de même. Le gouvernement béninois a mis en place quelques programmes, en dehors de l’école, pour apprendre la lecture et l’écriture du fon mais sans vrai succès. En fait, il n’existe aucune règle officielle concernant l’écriture, la prononciation, la grammaire, les accents, etc. applicable au fon. Les mots peuvent donc être écrits de manière différente selon les sources auxquelles on se réfère. De toute façon, on voit rarement le fon écrit et il n’existe que peu de textes disponibles. L’un d’eux est le Nouveau Testament traduit par des missionnaires.

Il existe un dictionnaire Français-fon, et fon-Français par Jean Rassinoux publié par Ediciones Selva y Sabana, Sociedad de Misiones Africanas (2000). Vous ne devriez pas avoir de problème pour le trouver actuellement à Cotonou mais je ne sais pas si on peut se le procurer hors du Bénin.  Il existe d’autres ouvrages relatifs au fon en vente sur amazon.com. Pour les détails consultez la page Livres et musique.

Le fon est une langue de tradition orale et savoir le parler est beaucoup plus important. Au Bénin, très peu de gens parlent anglais et tout le monde ne parle pas français. Vous ne ferez donc pas fausse route en apprenant le fon. Si vous devez vivre dans une ville et communiquer seulement avec des personnes éduquées, ou bien si vous allez au centre ou au nord du Bénin, apprendre le fon n’est pas si important. Par contre, si vous êtes au sud et si vous devez rencontrer des groupes sociaux différents, oui. En tant que simple visiteur, le fon peut aider mais le français reste prioritaire.  En général, plus vous voyagez vers le nord, moins la culture locale a été influencée par l’Ouest et moins les gens parlent français.

 

Une remarque importante concerne la façon dont le français influence le fon et comment le fon influence la façon de parler français au Bénin. Quand les français sont arrivés au Bénin, ils ont apporté avec eux de nombreux nouveaux concepts. Par exemple, les Béninois n’avaient jamais entendu parler de glace et de neige. Il fait si chaud au Bénin, qu’il n’y a évidemment aucune glace naturelle. Même en fon ils utilisaient donc les mots français « glace » et « neige ». « Tanti » est fréquemment utilisé pour désigner une femme d’une manière plus ou moins argotique ou familière. Ce mot est certainement un dérivé du mot français « tante ». « Monto » désigne une voiture et vient de « moto » en français. Si vous parlez fon avec quelqu’un et que vous butez sur un mot, essayez en français. Il devrait comprendre !

 

Le fon comme les autres langues locales ont eu un large impact sur le français parlé au Bénin, même par les personnes éduquées. Je suis sûr que de nombreux français arrivant sont assez étonnés de toutes ces différences. Souvent, les Béninois traduisent littéralement du fon au français, ce qui donne « Bonne assise ! » qui vient de Kudayi'jinjon en fon ou « Est-ce que tu es là ? » qui vient de a do fine a?. Expressions que vous n’entendrez jamais dans la bouche d’un Français sauf s’il a été au Bénin.

D’autres langues locales africaines ont aussi influencé le fon lors de migrations de population d’une région à une autre. En raison de la proximité des différents groupes ethniques, des mots ont été adoptés en provenance des idiomes voisins. Par exemple, l’expression Sobe do, do yi so est utilisée en fon mais elle vient du mina, langue parlée le long de la frontière togolaise, et signifie « à demain, oui à demain ».

Croyez-le ou non, l’anglais a aussi influencé le fon, mais moins que le français. Je suis sûr que cette influence vient de la proximité avec le Nigeria et le Ghana. Par exemple, le mot « changie » existe, qui vient de « change », (la monnaie). Ou encore « kissy » pour « bisou », « dola » (dollar) pour « 5 francs ». Et les exemples ne doivent pas manquer.

    friends-of-benin.org

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